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Fleur de carotte N°99 Septembre 2022

Soirée Méléagrine

N’oubliez pas notre prochain rendez-vous : la soirée “Méléagrine”, le vendredi 30 septembre à 18h à la Salle communale de Pougne, rue de l’école buissonnière à Pougne-Hérisson ! 
Venez nombreux ! Et pensez à utiliser notre site de covoiturage: Covoiturage_soirée Méléagrine

Projet associatif

Après la validation par le conseil d’administration au mois de juin des premiers travaux sur la vision et les missions de Deux-Sèvres Nature Environnement, la démarche s’est  poursuivie en juillet sur les orientations stratégiques et leurs résultats attendus. Les travaux menés avec les adhérents pendant 3 réunions, les partenaires, le bureau et les salariés ont dégagé des constats intéressants sur les réussites comme sur les progrès à réaliser dans de nombreux domaines. Ce diagnostic a permis de faire ressortir 5 objectifs prioritaires pour le nouveau projet associatif. Le conseil d’administration de septembre devrait valider ces orientations, proposer une durée de 3 ans pour les atteindre et déterminer les modalités d’adoption de l’ensemble du projet associatif par les adhérents, probablement courant octobre avec une réunion en visio pour le présenter et proposer l’adoption avec vote en ligne. Il restera ensuite à décliner les objectifs stratégiques en plans d’action pour entrer dans la phase concrète de mise en œuvre au 1er janvier 2023.

Campagne “Sentinelles de la Nuit”

Deux-Sèvres Nature Environnement s’associe à la campagne “sentinelles de la nuit” de protection du ciel nocturne, lancée par France Nature Environnement Nouvelle Aquitaine. Elle se déroule du 15 septembre au 15 octobre (journée internationale de la nuit)

De quoi s’agit-il ?

L’éclairage nocturne est la 2ème cause de mortalité des insectes après les pesticides ! Or, il existe une règlementation qui impose d’éteindre, après 1h du matin la plupart des éclairages.

Notre action consiste à recenser les éclairages illégaux puis nous écrirons à chaque commerce, usine, entreprise… en infraction pour sensibiliser son propriétaire ou dirigeant à la pollution lumineuse et lui demander d’éteindre son enseigne ou ses bâtiments. Aucun signalement nominatif ne sera communiqué : notre action s’inscrit dans la pédagogie et la sensibilisation. 

Et bien entendu, nous recensons aussi les initiatives favorables portées par les collectivités et les entreprises.

Plus nous serons nombreux, plus vite les lumières s’éteindront.
Si vous souhaitez participer à cette campagne, répondez à ce courriel ou inscrivez-vous Ici.

En savoir plus ?

Notre site internet vous donnera toutes les informations sur la législation en vigueur, et le déroulé de notre action (https://www.dsne.org/)

Pérennisation du poste de Christophe
 
Christophe Blouin, arrivé le 14 juin 2021, vient d’être pérennisé au sein de l’équipe DSNE pour poursuivre l’activité pédagogique en application du projet éducatif de DSNE.
Au menu pour l’année scolaire, la reconduction des programmes :
– rivières (Natura 2000),
– eau potable,
– mystères du sol avec Poitou Charente Nature.
Son périmètre d’action est localisé sur la moitié sud des Deux-Sèvres. Différents partenariats sont en cours d’élaboration pour sensibiliser de nouveaux publics…
A suivre !

Portes ouvertes “Ferme de Chiloup”

Le dimanche 28 août, Deux-Sèvres Nature Environnement était présente à la journée Portes ouvertes à la Ferme de Chiloup à la Chapelle Bâton, invitée en tant qu’intervenante dans le cadre Projet de PNR de Gâtine poitevine pour un inventaire biodiversité dans les haies, les mares et les prairies de l’exploitation. L’installation d’un séchoir de foin pour les bovins de la ferme qui fait partie du réseau des Plaisirs Fermiers a attiré de nombreux visiteurs qui sont venus à la rencontre de DSNE pour découvrir ses activités dans les domaines naturaliste et environnemental.

Rencontre avec les nouveaux adhérents 2021-2022

L’année 2021 était encore marquée par les contraintes sanitaires pour nous réunir mais nous avions pu organiser une rencontre en fin d’année avec quelques nouveaux adhérents 2021. Aussi, cette année, nous avons décidé d’inviter les nouveaux adhérents 2021 et 2022, soit 75 personnes, à nous retrouver à l’entrée de la Réserve Naturelle Régionale du Bocage des Antonins pour une balade sur le sentier pédagogique. Un petit groupe a pu profiter sous un beau soleil des commentaires d’Alexandre Boissinot, conservateur de la réserve et a découvert cet écrin de bocage riche en biodiversité. Les discussions autour des possibilités d’actions bénévoles pour les adhérents se sont poursuivies dans une salle municipale de Saint Marc la Lande avec le pot de l’amitié.

Aidez la nature! point sur les dons 2022

Total des dons collectés actuellement : 3 425 €. Vous pouvez adresser vos dons directement à DSNE via Hello Asso en cliquant-ici . Les dons font l’objet d’un reçu fiscal vous permettant de réduire vos impôts à hauteur de 66% du montant des dons dans la limite de 20% du revenu imposable. 

Courrier de la Nature spécial “Bocage”

La Société Nationale de Protection de la Nature (SNPN) vient de publier un numéro spécial du Courrier de la Nature intitulé « Le bocage d’hier à demain, un paysage aux multiples enjeux ».
Coordonné par Alexandre Boissinot, salarié DSNE en tant que conservateur de la RNR du Bocage des Antonins, ce numéro se compose de 22 articles. Chercheurs, écologues, naturalistes, acteurs associatifs, agriculteurs et élus ont accepté de partager leurs regards et connaissances sur ce paysage.
Ce numéro spécial apporte des éléments de définition, de compréhension sur la mise en place et l’évolution de ce paysage ainsi que des exemples de fonctions qui lui sont reconnues : production de bois, fourrage et litière, effets microclimatiques, lutte contre l’érosion des sols… Les relations entre le bocage et certains groupes d’espèces (micromammifères, chauves-souris, oiseaux, coléoptères, reptiles, amphibiens, champignons…) sont également présentées. Elles montrent notamment la complexité des réponses et l’importance de considérer la dimension paysagère, en intégrant les différents milieux qui composent le bocage et en complément du rôle des haies, tels que les prairies, cultures, boisements, zones humides. Des exemples d’actions portées par des associations, des collectivités ou des particuliers en faveur de ce paysage clôturent le numéro en dégageant des pistes d’actions pour le préserver et le promouvoir.
 

– Pour découvrir un extrait du numéro, dont le sommaire : https://fr.calameo.com/books/0022310909b6e1b297e66

– Le numéro est disponible à la vente sur : https://www.snpn.com/produit/le-courrier-de-la-nature-n-special-2022-le-bocage/

Nuit Internationale de la Chauve-souris

Dans le cadre de la Nuit Internationale de la Chauve-souris, Alexandre Langlais a animé deux sorties à Sainte-Ouenne et aux carrières de Loubeau.

L’animation de Sainte-Ouenne a été financée par le CEN (Conservatoire d’Espaces Naturels). Elle a eu lieu le vendredi 19 août comme chaque année sur le site Natura 2000 de la citerne de Sainte-Ouenne en compagnie de Justine Vidal du CEN.

Avec plus d’une soixantaine de personnes, le public a pu découvrir les chauves-souris des Deux-Sèvres en profitant des petits aménagements pour la biodiversité installés par la commune sur la Place de Liberté, puis en seconde partie de soirée, petits et grands ont pu en apprendre plus sur le petit monument du village, dédié depuis peu aux chauves-souris !

La soirée a pu se terminer avec la sortie des chauves-souris de la citerne, où il a été possible de voir les bêtes s’envoler, mais aussi les entendre grâce à un détecteur.


L’animation de Loubeau a été financée par la mairie de Melle. Elle a eu lieu le vendredi 26 août en compagnie de Pierre Jozelon de la Ville de Melle sur le site Natura 2000 des Carrières de Loubeau.

Un public toujours aussi nombreux et intéressé était présent, avec plus de soixante-dix personnes de tout âge. Dans un premier temps, les légendes et autres mythes concernant les chauves-souris ont été démêlés avec une petite projection au Lavoir de Loubeau, puis la sortie s’est achevée sur l’observation et l’écoute des chauves-souris en sortie de gîte au-dessus des lagunes présentes devant les Carrières de Loubeau.

Sortie Nature sur les Araignées

Le dimanche 04 Septembre, ce sont environ 25 personnes qui se sont déplacées sur la réserve des Antonins, pour participer à une animation sur les arachnides, présentée par l’arachnologue Alexis SAINTILAN.

Le site compte presque 200 espèces d’araignées et plusieurs d’entre elles ont ainsi pu être observées et présentées par notre intervenant. Biologie, comportements, modes de chasse ont été expliqués, sans oublier ce qui concerne les légendes urbaines. Les araignées disposent encore d’un capital sympathie plutôt limitée même si les mentalités changent. Cette animation fut ainsi l’occasion de mettre fin à des rumeurs et histoires autour de cet animal bien plus utile pour l’homme que l’on peut le penser. L’animation s’est terminée par ailleurs par la présentation d’un ouvrage de Christine ROLLARD, chercheuse et spécialiste des araignées au Muséum National d’Histoire Naturelle, « Je n’ai plus peur des araignées », qui a pour objectif d’accompagner les arachnophobes dans leur lutte contre leur phobie.

Restauration de zones humides à Sainte-Néomaye

Des travaux de restauration de zones humides réalisés par l’entreprise EIVE ont eu lieu sur la commune de Sainte-Néomaye dans le secteur du Pont Neuf.
 
Une ancienne peupleraie exploitée cet hiver va retrouver une vocation écologique. La création d’une mare au cœur de la parcelle offrira à la flore et à la faune (amphibiens et libellules par exemple) des conditions propices à leur reproduction.
 
Le long de la Sèvre deux petits fossés ont été partiellement curés pour retrouver des conditions hydriques favorables au développement de végétation aquatique. Ils serviront de zone de reproduction et de développement des poissons et autres animaux aquatiques. Le reste de la parcelle fera l’objet d’une gestion par fauche + exportation de la matière pour maintenir une végétation de mégaphorbiaie (végétation herbacée typique des zones humides).
 
Dans l’optique de valoriser le site, il sera possible d’accéder à une partie de la parcelle pour découvrir la richesse de la zone, il servira également de support pédagogique lors d’animations avec les scolaires de la commune.
Mais pour le moment la parcelle vient d’être restauré, donc pas d’inquiétude si la terre est dominante sur le site, ça va repousser.
Rendez-vous dans 1 ou deux ans pour bien apprécier les résultats des travaux et la reconquête de la biodiversité.
 

Journée Portes Ouvertes au CEBC de Chizé

Le CEBC (Centre d’Etudes Biologiques de Chizé) vous ouvre ses portes le samedi 8 Octobre prochain pour la Fête de la Science! Retrouvez tous les détails de la programmation sur leur site internet : https://www.cebc.cnrs.fr/fds2022/

Exposition Envie De Flâner au Val De Flore à Saint Pardoux

Trois hectares de nature aux multiples ambiances paysagères (prairies sèches, zones humides…) permettent de découvrir une dizaine de milieux. Au Val de Flore, l’intervention humaine est limitée et diversifiée : certains lieux sont volontairement laissés à l’état sauvage _(ronciers ou pelouses non tondues)_. D’autres sont cultivés suivant des techniques d’éco-jardinage _(comme le jardin des enfants)_. Chaque espace est entretenu pour le confort des « habitants » naturels. Il s’agit d’un agréable lieu de promenade pour la découverte d’une faune variée et d’une végétation luxuriante.

Site web : http://maison-patrimoine.fr/index.php/le-val-de-flore.html

Une expo « à bocage ouvert » à Ménigoute du 9 juillet au 1er novembre

Inspirée des Sentiers de la photo, qui exposent des images à ciel ouvert dans les Vosges en partenariat avec l’Aspas, l’exposition « De l’ours à la belette » est déclinée cette année dans les chemins creux de Ménigoute. « Le parcours part de la mairie et la première des quarante photographies exposées apparaît à 500 m, précise Hugo Braconnier, cheville ouvrière de l’événement, qui met en avant 24 photographes français professionnels, dont Hugo et son frère Nathan avec leur rare photo de genette. Sur cette boucle de 3 km, qui serpente entre arbres têtards, prairies, haies et ruisseau, on a 1,5 km de photos », résume-t-il.

Présentation sur You Tube : https://www.youtube.com/watch?v=t0xudiw__3s

 

Bilan du stage de Lucas Laplante

Lucas vient de passer 6 mois avec nous pour son stage de Master 2. Pendant sa mission, il a réalisé un suivi sur le sonneur à ventre jaune par la méthode de CMR (Capture, Marquage, Recapture) sur le terrain militaire d’Avon.
Voici son bilan :
« Le Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata, Linné, 1758) est une espèce d’amphibiens en forte régression dans l’Ouest de la France. Classé « En danger » sur la liste rouge des espèces d’amphibiens en Poitou-Charentes, il était autrefois présent sur de nombreux sites dans le département des Deux-Sèvres. L’espèce ne compte désormais plus qu’une seule station de reproduction dans ce département, la station de Pié Morin sur le site Natura 2000 des Chaumes d’Avon. Dans le cadre d’un plan régional d’action mené en région Nouvelle-Aquitaine, DSNE réalise un suivi de l’espèce par Capture-Marquage-Recapture (CMR) depuis 2005 sur ce site.
A l’aide de l’ensemble des photos récoltées de 2005 à 2021, un historique de capture de la population a pu être obtenu et analysé. Au total, 1224 individus ont été identifiés depuis 2005 avec notamment des pics d’occurrence lors des années 2014 et 2018 où plus de 300 individus ont été identifiés. La variation démographique de l’espèce a été mise en avant par des estimations de taille de populations et de taux d’accroissement démographique. Ces analyses ont montré que la population est en constante hausse de 2005 à 2019 avant de connaître un déclin important avec une perte de 72 % d’individus entre 2019 et 2021. Outre la variation démographique, une analyse spatialisée de la population a mis en évidence sa structure qui correspond à un système « source-puits ». La source (site d’ornières principal) constitue une zone très favorable pour la reproduction de l’espèce. A l’inverse les puits (sites d’ornières périphériques) s’apparentent à des pièges écologiques caractérisés par des taux de survie très bas.
A la suite de l’année 2022, les résultats ont permis d’identifier 84 adultes et un taux de reproduction très intéressant avec de nombreux juvéniles observés dans les ornières. En revanche, seules deux ornières tiennent l’eau en fin de saison obligeant ainsi les individus à se concentrer dans ces deux ornières. La gestion future à employer sur la station est donc essentielle afin de permettre au sonneur d’augmenter sa capacité d’occupation du site et de favoriser sa reproduction. »
Ce suivi a été réalisé grâce à une dérogation préfectorale pour la capture temporaire de spécimens d’espèces animales protégées.

Projet Mulette et plongée dans la Sèvre Niortaise

Dans le cadre du projet « Mulette de Nouvelle Aquitaine » porté par France Nature Environnement Nouvelle Aquitaine (FNE NA) et financé par la Région Nouvelle Aquitaine, la DREAL Nouvelle Aquitaine et l’Agence de l’eau Adour-Garonne, une journée a été réalisé le 01 août sur la thématique des mulettes sur la Sèvre Niortaise au sein de la commune de Sainte-Néomaye. 
Cette journée s’est réalisée en deux temps : une matinée de formation avec plus d’une dizaine de participants et une après-midi plongée .
La matinée a permis aux participants de découvrir ce qu’est un bivalve, ainsi que les espèces présentes en Deux-Sèvres, pour ensuite enfiler les cuissardes, waders et Palme Masque Tuba afin d’aller chercher les mulettes au niveau du pont de la commune. La collecte a été bonne, avec beaucoup de coquilles de Mulette des rivières et de Corbicule asiatique (espèce envahissante) présents sur tout le linéaire. Malheureusement, aucun individu vivant de Mulette n’a pu être trouvé.
Après une petite pause du midi, quelques participants sont repartis, alors que deux nouveaux plongeurs (Médéric et Thierry) ont rejoint Odeline et Nicolas, présents le matin. Les 4 plongeurs se sont ensuite immergés dans les eaux profondes de la Sèvre Niortaise (2m à 2m70 de profondeur) pour rechercher les mulettes dans ces zones inaccessibles à pied. Après une bonne heure de plongée, ces derniers remontent avec les sacs pleins de coquilles de Mulette des rivières, ainsi qu’avec quelques coques d’Anodonte des rivières déjà observées le matin. Comparé au matin, des individus vivants de Mulette des rivières ont été observés lors de la plongée et remontés aux deux canoës en surface (Marc et Christophe) pour être déterminé puis replacé par les plongeurs au même endroit. A la fin de la journée, plus d’une centaine de coques auront été récoltées. Il reste encore à tout déterminer et dénombrer précisément en fin d’année !
Merci encore à tous les participants et aux plongeurs du CODEP 79 toujours présents pour ces journées.
Si vous aussi vous souhaitez prospecter et rechercher nos mulettes dans nos cours d’eau, n’hésitez pas à récolter des coquilles vides afin de nous les déposer dans nos locaux.
Cette journée a été immortalisée par France 3 Poitou-Charentes. Vous pouvez retrouver les images à cette adresse (à 9mn 43s) : https://france3-regions.francetvinfo.fr/…/france-3…

Mais quel est donc cet animal ?

Lors de nos études de terrain, il nous arrive parfois de faire de belles rencontres. Comme ici lors de l’inventaire d’une ferme en Pays de Gâtine.
Ces clichés ont été pris à l’aide un piège photo qui se déclenche automatiquement lorsqu’un animal passe à proximité.
Cette nuit-là, une genette a très clairement détecté notre matériel et a décidé de venir inspecter de plus près cette chose étrange. Nous avons ainsi gagné quelques photos pour le moins originales…
La genette commune est un animal assez peu connue du grand public. C’est un mammifère nocturne très discret dont la couleur et la morphologie sont proches du chat. Elle est très difficile à observer en milieu naturel.
En Europe, on la retrouve en Espagne et dans le sud-ouest de la France. Principalement carnivore, elle mange tout ce qui est plus petit qu’elle, des petits rongeurs aux passereaux en passant par les arthropodes. Opportuniste, elle se nourrit aussi parfois quelques fruits et baies.
Par le passé, cette espèce a été domestiquée au même titre que le chat mais sa forte odeur musquée l’a tenu éloignée des foyers.
En France, la genette a également longtemps été chassée pour sa fourrure. Elle fait maintenant partie des espèces protégées.
 

Inventaire biologique des forêts de Gâtine

Dans le cadre de l’Atlas Biologique Communale du Pays de Gâtine, “Nature (extra)ordinaire de Gâtine”, les inventaires biologiques des forêts de Gâtine se poursuivent. Ces inventaires ciblent 3 forêts : une forêt domaniale et deux forêts privées. Cette mission s’inscrit dans le cadre du projet de parc naturel régional de Gâtine.
La Forêt d’Autun est une forêt privée à peuplements essentiellement feuillus, de plus de 614 ha. Plus d’une vingtaine de mares et un étang sur cette forêt.
Pas moins de 9 amphibiens ont été notés sur ces mares. Une espèce particulière, l’Alyte accoucheur a été observé proche de la maison forestière (Contact auditif de 5 mâles chanteurs).
Ce petit crapaud est une espèce plutôt thermophile qui occupe des habitats assez diversifiés. Le domaine vital de cet amphibien est assez restreint, son lieu de reproduction et d’hibernation étant assez proche. La particularité de l’Alyte accoucheur est que le mâle porte les œufs sur son dos durant 3 à 7 semaines avant de les déposer dans l’eau où ils éclosent rapidement.
 

Commission Environnement

Après une pause estivale, la commission s’est réunie le 26 aout.

Le sujet principal était le schéma directeur des zones d’activité économique de la CAN (communauté d’agglomération du Niortais). En effet, un bureau d’études est actuellement en charge de ce dossier.  Dans le cadre de la concertation, DSNE a été invité à contribuer par des propositions en faveur de la biodiversité et de l’environnement sur ces zones anthropisées.

Le schéma directeur des ZAE de la CAN est en phase de diagnostic sur les 14 parcs (soit 89 hectares) de la collectivité. L’étude, débutée en juin, devrait s’achever en décembre.

La commission a fait plusieurs propositions qui ont été restituées au bureau d’étude :

  • L’optimisation des espaces consommés (Eviter-Réduire-Compenser)
  • Aménager les parcelles pour permettre la libre circulation des petits animaux par des passages dans les clôtures (perméabilité écologique et TVB).
  • Favoriser l’infiltration des eaux pluviales (désimperméabilisation des surfaces)
  • Etude du trafic routier (impacts) et mise en place de mobilités douces sécurisées pour l’accès à ces zones.
  • Favoriser la production d’énergie renouvelable par les entreprises.
  • Dialoguer avec les porteurs de projet pour une meilleure prise en compte de la biodiversité sur leurs terrains (mise en place de haies, de mares, fauche tardive, bâtiments végétalisés…)

Un nouveau rendez-vous avec le bureau d’études est à prévoir.

Rencontre avec Madame la Préfète : Le 1er septembre notre association a été reçue à la préfecture pour présenter nos actions dans le département ainsi que notre nouveau mode de gouvernance. Ce fut également l’occasion d’évoquer des sujets d’actualité comme le projet de création du centre UNITRI sur la commune de Mauléon. Cette infrastructure sera construite sur une zone humide de 3 ha et nécessitera la suppression de 180 m. de haies. Nous avons évoqué avec Madame la Préfète nos interrogations sur ce dossier. Les services de l’état se sont engagés à travailler avec le porteur de projet pour limiter les impacts sur l’environnement. Une étude environnementale est en cours et une enquête publique devrait avoir lieu avant la construction des bâtiments.

Déposition consultation du public : DSNE a participé à la consultation du public concernant l’agrandissement d’un élevage de porcs (3500 animaux) sur la commune de Secondigné sur Belle. Nos observations ont porté sur la procédure qui a été largement allégée pour ce type de projet : pas d’étude d’impacts et une instruction interne par les services de l’état. Pourtant ce projet se situe dans une ZNIEFF et 69% des épandages se font dans une ZPS (Zone de protection spéciale Natura 2000). 
Le sujet du bien-être animal a également été souligné car cet agrandissement se fait dans des bâtiments de conception ancienne (sur caillebotis) avec des truies bloquées en maternité (mise bas). Nous avons souligné que ce type d’équipement ne contribuait pas au bien-être animal : De plus en plus d’éleveurs se tournent vers des maternités avec des cases en liberté qui laissent les truies exprimer leur instinct maternel.

Retrouvez votre déposition sur notre site internet

Point Presse sur les conséquences de la sécheresse estivale sur les écosystèmes :

Le vendredi 19 septembre, DSNE le GODS et la fédération de pêche des Deux Sèvres ont accueilli la presse au sein des locaux associatifs, rue Rouget de Lisle. Cinq médias sont venus nous rencontrer à l’occasion de ce point presse (1).  Il s’agissait pour nous de faire une communication collégiale sur la sécheresse estivale qui, couplée avec des températures record, ont eu des conséquences dommageables sur les écosystèmes dans notre département. Chaque entité a pu ainsi faire un bilan de la situation de la crise climatique que nous vivons actuellement, des impacts sur la biodiversité et des enjeux pour l’avenir.

DSNE et le GODS ont pu faire part de la résilience des écosystèmes et des stratégies d’adaptation des espèces animales et végétales (migrations, adaptation de la reproduction…). Nous avons également insisté sur le fait que le changement climatique allait beaucoup plus vite que la possibilité d’adaptation de la nature d’où une crainte sur la survie de certaines espèces très vulnérables et de celles dont les effectifs sont déjà faibles. Les conséquences de cette crise sont, pour nous, difficilement quantifiables.

Pour la fédération départementale de la pêche le constat est beaucoup plus sinistre, en effet, avec 1000 km d’assecs notre département n’a jamais connu une telle situation. La mortalité des espèces piscicoles est extrêmement préoccupante et selon le président Jean Michel Grignon, les écosystèmes aquatiques vont mettre de longues années avant de retrouver leurs équilibres.

Nos trois structures ont fait part de leurs inquiétudes sur le fait que les services écosystémiques rendus par le vivant sont compromis et que les impacts sur les activités humaines risquent de coûter très cher.

Nous avons :

  • mis en avant les solutions fondées sur la nature pour atténuer les impacts du changement climatique. (2)
  • Demandé une application des mesures de sobriété de la consommation en eau pour tous les usages (3).
  • Demandé une préservation totale des zones humides dans notre département. Les élus locaux n’ont pas pris la mesure du rôle des zones humides dans la lutte contre le réchauffement climatique et de nombreux projets d’urbanisme contribuent toujours  à leur destruction.

Cette action est menée conjointement avec les associations GODS et fédération de pêche 79, et se concrétise par une représentation forte dans les instances départementales, l’intervention en enquêtes publiques et sur la consultation des arrêtés sécheresse etc.

1) La nouvelle république, les courrier de l’ouest , Agri 79, Radio France, D4B .

2) https://fne.asso.fr/publications/solutions-fondees-sur-la-nature-des-outils-pour-agir-localement

3) https://www.ecologie.gouv.fr/assises-leau

Impact des lâchers de faisans sur la biodiversité

En cette période d’ouverture de la chasse, nous en profitons pour rappeler l’effet nocif du lâcher massif d’espèces exotiques dans l’écosystème (déjà très dégradé). Cette pratique a un effet très fort sur les populations de lézards et de serpents comme le montre une étude sur l’impact du Faisan de Colchide.
 
DSNE ne peut que constater tous les jours et depuis des années le déclin alarmant des Reptiles en Deux-Sèvres en raison de la disparition des zones humides (Orvet) et du réseau de haies en bon état (Vipère aspic, Lézard vert)… mais aussi en raison des pratiques ancrées de destructions (illégales) d’individus par peurs et croyances ! Il a démontré dans certaines études que ces “cocottes” représentait la 2e cause de déclin de Reptiles sur nos territoires agricoles.
 

Une première victoire pour le blaireau

La pétition déposée par l’ASPAS sur le site du Sénat pour demander l’interdiction du déterrage des blaireaux a dépassé ce 10 septembre 2022 le seuil des 100 000 signatures, moins de 6 mois après sa mise en ligne, et quelques heures avant l’ouverture générale de la chasse… tout un symbole !

La balle est maintenant dans le camp des sénateurs.

(… et en attendant vous pouvez bien sûr continuer à signer / partager le lien de la pétition ! Plus on aura de signatures, plus on aura de chances de se faire entendre : https://petitions.senat.fr/initiatives/i-1012)

Les livrets pédagogiques de DSNE 

A la découverte …

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Les livres de DSNE 
 
 
 
– Orthoptères de Poitou-Charentes format livre + 1 livret “clé de détermination des orthoptères du Poitou-Charentes”

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Les cartes postales 
 
DSNE publie une série de 12 cartes postales d’arbres remarquables du livre «Les arbres remarquables des Deux-Sèvres» publié en 2017 après un inventaire réalisé par près de 200 bénévoles. 
Les cartes postales sont en vente au local: 1 carte = 1 €, 6 cartes = 4 €, 12 cartes = 6 €

Remerciements

Crédits illustrations : DSNE, C. Blouin, M. Bruneau, W. Cheyresy, A. Garnier, A. Faucher, C. Ingrand, L. Rolland, ASPAS, Chaîne Youtube DSNE: C. Ingrand.
Merci à toutes et tous pour vos contributions à cette publication (écriture, photos, remarques, relecture, corrections …).
 
 
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