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Le Blaireau d’Europe (Meles meles)

Actuellement, le Blaireau est classé “gibier” donc chassable, mais ne figure pas sur la liste des ESOD car ses dégâts ont été jugés non significatifs. Cette chasse sous terre du blaireau s’effectue pendant la période d’ouverture du 15 septembre au 15 janvier avec une possibilité de période complémentaire. Sa population estimée à 300 000 sur l’ensemble du territoire et on estime à 30 000 le nombre de blaireaux victimes de collisions routières/an et environ 22 000 sont tués par les chasseurs /an (source GEPMA). 300 blaireaux sont tués par déterrage tous les ans en Deux-Sèvres.

Animal fouisseur, il participe à l’aération des sols et à la dissémination des graines. Par ses caractéristiques de bâtisseurs, il offre aussi un gite à d’autres espèces telles que renard, chiroptère, chat forestier, micromammifères etc.

A l’instar du renard et autres mustélidés, il participe à la régulation des rongeurs et contribue à la limitation de la maladie de Lyme. Espèce à la dynamique démographique faible et potentiellement en déclin, au regard de ses rôles mais surtout de l’absence d’arguments valables justifiant ces déterrages/battues administratives :

  • très faibles impacts sur prairies
  • la tuberculose bovine : un faux argument ! le rapport de l’ ANSES stipule que l’élimination préventive des blaireaux comme moyen de lutte contre la tuberculose bovine dans les zones indemnes ne peut être justifiée. Par ailleurs la vénerie sous terre est interdite dans les zones touchées par la Tuberculose Bovine (Ardenne, Côte d’Or et Forêt de Brantôme en Dordogne).

Des dégâts faibles et localisés ne justifient en rien l’abattage de près de 300 Blaireaux dans le département des Deux-Sèvres. Cette espèce est d’ailleurs protégée dans 11 pays européens (Espagne, Portugal, Italie, GB, Ecosse, Danemark, Irlande, Pays Bas, Belgique, Luxembourg, Grèce).

Plus d’informations :

https://fne.asso.fr/actualite/blaireau-5-idees-recues-qui-ont-la-vie-dure