Pour porter un recours au tribunal administratif de Poitiers et faire annuler l’arrêté préfectoral, DSNE s’est associé à AVES (Agir pour le Vivant et les Espèces Sauvages), ASPAS (Association pour la protection des animaux sauvages), One Voice (Association de défense des animaux), la LPO Poitou-Charentes et l’association “Vétérinaires et biodiversité 79”.
Le tribunal administratif de Poitiers a statué le 23/07/2024 suite à notre recours : l’arrêté préfectoral du 13 juin autorisant la vénerie sous terre(1)du 1er juillet au 15 septembre EST SUSPENDU !
Nous saluons cette décision qui reconnaît :
- le risque d’atteinte à des blaireautins non encore émancipés et à la population de cette espèce en général;
- que la préfecture n’a pas fourni d’éléments chiffrés fiables quant à la population de blaireaux dans le département et n’a pas démontré l’imputabilité des dégâts significatifs aux blaireaux.
- un doute sérieux quant à la légalité de l’arrêté qui méconnait l’article L.424-10 du code de l’environnement (“Il est interdit de détruire, d’enlever, de vendre, d’acheter et de transporter les portées ou petits de tous mammifères dont la chasse est autorisée, sous réserve des dispositions relatives aux animaux susceptibles d’occasionner des dégâts“).
La mobilisation des associations a payé cette année. Il reste désormais à obtenir l’annulation dudit arrêté. Nous resterons tous mobilisés tant que les blaireaux seront injustement chassés.
Retrouvez notre communiqué de presse en cliquent Ici, l’ordonnance du tribunal de Poitiers en cliquant Ici , la déposition DSNE en cliquant Ici et la lettre de DSNE à la Préfète en cliquant Ici.
(1) Animal sauvage chassé par tir de septembre à fin février, le Blaireau européen (Meles meles) subit aussi le déterrage appelé vénerie sous terre et ce dès le 1er juillet en Deux-Sèvres.
Pendant cette période dite complémentaire (juillet- septembre), la technique de chasse utilisée « vénerie sous terre » est particulièrement cruelle puisqu’elle consiste pour les chasseurs à acculer les blaireaux dans leurs terriers puis, après plusieurs heures passées à creuser la terre avec des pelles, des pioches et des barres à mine, à les en extirper à l’aide d’énormes pinces métalliques.
Trainés sur le sol et s’ils n’ont pas déjà été massacrés par les chiens, ils sont ensuite achevés au pistolet, fusil, couteau ou coups de pelle. Il en est de même pour les petits.