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Favoriser la pratique du covoiturage en Deux-Sèvres : j’y crois !

Favoriser la pratique du covoiturage en Deux-Sèvres : j’y crois !

Le département des Deux-Sèvres compte plus de 370 000 habitants dont 41 % sont
des salariés. La mobilité domicile-travail y est donc très importante.

    • 63% de ces salariés travaillent hors de leur commune de résidence (contre
    • 53% il y a 15 ans).
    • Plus d’un salarié sur deux travaille en dehors de sa commune tout en restant
    • sur le département des Deux-Sèvres
      Les salariés qui quittent leur lieu de résidence parcourent en moyenne 24 km pour se rendre sur leur lieu de travail.
      Dans le département, même s’il existe des lignes de transports en commun et des lignes de Train Express Régional (TER), ces choix n’ont d’intérêt que si les horaires sont adaptés et que si le temps de trajet ne dépasse pas celui effectué en voiture.
      De ce fait, la voiture reste le mode de déplacement principal pour une écrasante
      majorité des salariés deux-sévriens, si bien que 82% des déplacements domicile-travail
      s’effectuent en voiture. Il faut souligner que le département des Deux-Sèvres se situe
      parmi les départements les plus motorisés de France puisqu’il est en 5ème position
      (source INSEE).
      Dans ce contexte, faciliter et fluidifier les déplacements, favoriser l’usage des modes alternatifs à la voiture deviennent des enjeux majeurs.
      A la clé : qualité de vie, essor économique et préservation de l’environnement.
      Depuis 2010, le département des Deux-Sèvres s’est engagé dans une démarche partenariale avec la Région Poitou-Charentes pour développer le covoiturage.
      Le covoiturage, c’est l’utilisation d’un même véhicule par un conducteur non professionnel et un ou plusieurs passagers.

Les avantages sont nombreux :

    • réduction des émissions de CO2 liée à la baisse du nombre de véhicules en circulation
    • réduction des coûts de transport par le partage des frais entre covoiturés.
    • réduction de la congestion automobile autour des grandes villes du département.
    • Je rajouterais la convivialité dans les déplacements.

Cela commence par un site internet de mise en relation des personnes qui désirent trouver un passager ou unconducteur :
www.covoiturage.poitou-charentes.fr

L’inscription est gratuite et les propositions de trajets s’affichent avec le lieu de départ
et le lieu d’arrivée. Personnellement, je suis inscrite sur le site internet depuis 2 ans où
je déclare simplement mon trajet quotidien vers Niort.
J’ai tout de même été contactée par des stagiaires et étudiants mais je n’ai pu concrétiser le déplacement, faute d’un délai de prévenance suffisant pour m’organiser.
Pour ceux prêts à changer de comportement pour contribuer modestement à protéger l’environnement, égayer son quotidien et réduire ses coûts de transport, une autre piste consiste à prospecter sur son lieu de travail.
C’est par ce biais que j’ai trouvé un covoitureur à mi-chemin sur mon trajet et nous avons pu effectuer quelques déplacements en commun.
A l’arrivée d’un nouveau collaborateur dans l’entreprise, ce dernier a été informé du covoiturage que nous avions entrepris, si bien qu’il s’est associé à nous.
Aujourd’hui, ces deux collègues utilisent leur véhicule de façon alternée à la semaine et se donnent rendez-vous sur un lieu tiers.

Des conseillers en mobilité présents sur le département, comme dans le Mellois ou à la Communauté d’agglomération de NIORT sont des relais privilégiés auprès des entreprises pour encourager ces initiatives.

Développer des lieux de stationnement intermédiaire

En novembre 2013, le Conseil général des Deux-Sèvres a adopté un schéma départemental des aires de covoiturage à la suite des assises de la mobilité qu’il a organisées en 2012 sur le département.
Ce schéma liste un nombre d’actions visant à signaler et à sécuriser sur le réseau routier
des parkings de stationnement dédiés au covoiturage.

Ainsi 17 aires de covoiturage structurantes vont être aménagées par le Conseil général entre 2014 et 2018.
Un programme ambitieux qui représente 1 million d’euros d’investissement sur 5 ans
et un accompagnement aux collectivités ou enseignes commerciales pour qu’elles
aussi identifient des places réservées au covoiturage sur des parkings existants et
souvent bien situés (coeur de village ou périphérie des villes).
Un guide d’aide à la réalisation d’aires de covoiturage est en préparation.
Une belle illustration concerne l’aménagement du noeud routier de Montplaisir entre Niort et Parthenay, captant également les directions de St Maixent l’Ecole et Champdeniers St Denis.

Depuis son aménagement en 2011, l’aire de covoiturage de Montplaisir est quasi remplie tous les jours de la semaine.
La prochaine étape est de conjuguer, autant que faire se peut, covoiturage et lignes de transports en commun. Cette composante est intégrée pour les aires structurantes.
Le covoiturage est un excellent ambassadeur du développement durable.
L’économie, le social et l’environnement y sont étroitement liés. Il faut l’encourager,
en parler et le concrétiser.

Anne Nivelle

Extrait du Bulletin DSNE – N°43-1 – juillet 2014


aire_covoiturage_structurantWEB.pdf