Aller au contenu

40 ans pour Deux-Sèvres Nature Environnement !

Texte : Jean-Michel Minot
Photos : Jean-Michel Minot, Yanik Maufras, Thomas Luzzato


1 – La conférence

Samedi après-midi au centre Duguesclin, DSNE accueillait Christian Pacteau du Mouvement pour le Droit et le Respect des Générations Futures (MDRGF). Sur le thème « Pesticides, biodiversité et santé », le conférencier qui milite également à la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO Vendée), a secoué pendant deux heures son auditoire, un parterre de naturalistes pourtant bien avertis, en brossant un tableau très pessimiste des poisons mortels véhiculés par les pesticides. Ils sont mortels dans un premier temps, comme c’est prévu, pour les espèces nuisibles, mais mortels également, il suffit de prendre son temps, pour la biodiversité, pour la multitude d’espèces de flore et de faune, dont la nôtre, l’espèce humaine.

« Il y a 30 ans nos pare-brises étaient souillés par la multitude d’insectes qui s’y écrasaient : où sont-ils passés ? ».

N’est vrai que ce qui est démontré par la science, car les faits sont têtus. Scientifique, à la fois analytique et synthétique, Christian Pacteau est aussi pédagogue : il démonte une à une les idées reçues, les affirmations non prouvées, conteste radicalement les doses que les industriels « marchands de poison » présentent à nos politiques comme « à ne pas dépasser ».

Ces micro-doses tueront, elles ont déjà commencé à nous détruire, statistiques à l’appui, et si l’on ne supprime pas leur utilisation, elles continueront à abîmer nos petits-enfants, et si malgré tout on continue, il n’y aura peut-être pas d’arrière petits-enfants.

2 – La balade naturaliste urbaine, que d’eau ! que d’eau !

Après un tel constat, il fallait bien s’aérer, surtout l’esprit. Avec une belle pluie soutenue, dame Nature était heureuse, en particulier les arbres du jardin des plantes, les martinets qui pouvaient chasser en rase motte, les amphibiens de la petite mare, et même la Sèvre en bas qui refaisait son niveau au confluent d’un généreux Lambon. D’emblée cependant, le lépidoptériste distingué (spécialiste des papillons) a déclaré forfait : il n’y aurait rien à voir dans son domaine.

Mais avec deux douzaines de mordus, et autant de parapluies, pas question d’annulation. On a commencé par les mauvaises herbes du parking : toutes ces herbes sauvages avaient leur étiquette portant leur nom d’espèce. Et puis il restait la géologie avec le reste d’un vivant qui, dès la place Chanzy, nous attendait depuis 164 millions d’années dans le mur d’une maison, puis beaucoup d’espèces d’arbres communs ou très rares en descendant le jardin des plantes, et aussi l’écoute du rossignol, du rouge-gorge et du merle noir.

Bref à 19 h 00 de nombreux adhérents, partenaires, voisins et amis se retrouvaient au local de la maison de la Nature pour boire à la santé d’une dame dans la force de l’âge, la quadragénaire DSNE. Pour la remercier de 15 années de secrétaire générale de l’association, le président Jean-Michel Minot a remis à Simone Marseau un ouvrage sur les plus beaux Sites du Monde, et une invitation au festival de musique de Saintes. Et chacun a pu acquérir le tee-shirt anniversaire des 40 ans dessiné par Alexis, ou se procurer le nouveau logo autocollant.

3 – Le pique-nique et le concert

Pour le pique-nique à l’air (et à l’eau) libre, quelques difficultés à démarrer le feu pour le barbecue. Et puis le partage convivial des produits (bio !) a regroupé tout le monde du côté du préau du local transformé en salle de concert avec le groupe du guitariste Juan de Lerida, accompagné de ses quatre musiciens et chanteurs.

Deux heures de flamenco tantôt virtuose, tantôt sentimental ou endiablé, et de musique du monde, avec en permanence la réminiscence de ses origines espagnoles et de sa culture gitane : un vrai feu d’artifice musical.

Et rendez-vous en 2019 pour le cinquantenaire !